Final Fantasy VII : Rebirth

Un forum RPG présentant une suite alternative à la compilation FFVII
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez
 

 Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade

Aller en bas 
AuteurMessage

Gabriel Cendre-Tallerond
Gabriel Cendre-Tallerond

Date d'inscription : 17/12/2019
Messages : 95
xp : 2917

Feuille de personnage
Gils: 690
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue89/221Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (89/221)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue46/46Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (46/46)
MessageSujet: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyVen 28 Fév - 13:24

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Dame Cendre-Tallerond avait frappé, encore une fois. Pour la première fois en très longtemps, Gabriel avait décidé de rendre visite à sa famille. Si la relation avec ses parents s’était apaisée depuis qu’il était devenu jockey chocobo, on était encore bien loin d’une famille unie et aimante. Le jeune homme avait pensé pouvoir se reposer, profiter des bons petits plats du chef résident, de jouer avec les nouveaux chocobos que son père avait acheté. Bien sûr, rien de tout cela n’arriva. S’il y avait bien une chose que la mère de Gabriel aimait par-dessus tout, c’était les tableaux. Les murs du luxueux ranch familial étaient recouverts d’œuvres en tout genre. Il en fallait toujours plus. Artistes accomplis, débutants, tous avaient leurs places chez les Cendre-Tallerond. Madame avait l’habitude, à l’arrivée de chaque nouveau chocobo, de réaliser un portrait de ce dernier. S’ils étaient tous un peu snobs, les Cendre-Tallerond devenaient des enfants quand ces adorables créatures entraient dans la danse. Une passion commune, la seule qu’ils partageaient tous dans la famille. Habituellement, Gabriel laissait sa mère s’occuper de ce genre de chose là mais le Destin avait décidé de changer la donne, pour une fois.

Dame Cendre-Tallerond avait déjà pris rendez-vous avec un jeune artiste, qu’un magnat de l’art lui avait conseillé. Malheureusement un déjeuner avec ses meilleures amies étaient tombées de nulle part, et elle avait donc décidé de défausser ses responsabilités sur son fils. Il fallait le recevoir, lui présenter le chocobo, l’installer dans la salle dédiée aux artistes… Tout un programme, en somme. Le jockey n’avait franchement pas envie de se coltiner l’horrible boulot de sa mère, mais il ne voulait pas faire perdre son temps à ce pauvre artiste alors… il accepta, contre son gré, mais c’était toujours mieux que rien. Enoch Everglade. Cela ne lui disait vraiment rien, et pourtant lui aussi s’y connaissait en œuvres d’art. Cet artiste ne devait pas être encore très connu. Qu’importe. Pour une fois que sa famille faisait quelque chose de bien, et donnait une vraie opportunité, et beaucoup d’argent, à quelqu’un qui débutait plus ou moins, Gabriel ne pouvait qu’approuver. Il espérait qu’il savait y faire avec les animaux. S’il faisait la moindre bêtise, son sujet ne manquerait pas d’être… violent ? désagréable ? turbulent ? Difficile à dire, les jeunes chocobos étaient parfois imprévisibles. Gabriel allait devoir les materner toute une journée, quel enfer. Il fallait déjà que l’invité arrive.

En attendant la venue de l’artiste, Gabriel n’avait pas chômé. Il avait aidé les employés de son père à nettoyer les écuries, s’occuper des chocobos. Le patriarche ne se serait jamais abaissé à faire de telles tâches, mais le jockey était différent. Il aimait l’effort physique, et puis il n’y avait rien de mal à s’afférer à des tâches « ingrates ». Elles ne l’étaient pas, loin de là. Vêtu d’un marcel blanc, d’un jean plutôt moulant bleu foncé et de bottes de course, Gabriel avait un look… intéressant. Entre ça et la fine pellicule de sueur qui recouvrait son corps, le spectacle qu’il offrait ne pouvait susciter que deux émotions… Passion ou dégoût. Il était de toute évidence un peu sale, mais il avait l’air terriblement beau en même temps. L’artiste s’en offusquerait-il ? Peu importe. Le rendez-vous approchait et le riche héritier n’avait pas le temps de repasser par la case douche. Enoch avait intérêt à être à l’heure.
Revenir en haut Aller en bas

Enoch Everglade
Modo
Enoch Everglade

Date d'inscription : 21/09/2019
Messages : 292
xp : 5717
Localisation : Edge

Feuille de personnage
Gils: 1036
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue230/312Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (230/312)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue54/54Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (54/54)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyJeu 5 Mar - 22:23

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Il était très rare pour moi de faire une oeuvre sur demande. Je laissais plutôt mon imagination guider mon pinceau plutôt que de chercher à satisfaire quelqu'un. Les hommes étaient insatiables, il était donc plus aisé de leur laisser choisir un morceau d'art déjà fabriqué que de le faire devant ses yeux. Cette façon de faire m'allait parfaitement, et marchait d'ailleurs très bien vu que d'après Otto mes tableaux partaient assez rapidement. Où ? Je l'ignorais et je n'avais pas envie de le savoir. Peut être qu'un jour, par hasard, je rentrerai dans une maison et tomberait sur l'une de mes peintures.
Il y avait cependant des opportunités difficile à éviter, et puis je ne pouvais pas refuser un petit coup de pouce financier même si je n'étais pas vraiment pauvre. J'avais la chance d'avoir un mécène assez sympathique pour me faire une avance sur des outils de peintures quand j'étais vraiment à sec dans mes poches. Je ne prenais pas le premier prix dans le matériel, il ne fallait pas non plus plaisanter avec l'art. Bien que pas vraiment très enjoué à l'idée d'entrer dans la propriété de quelqu'un que je ne connaissais pas, j'avais tout de même accepté l'offre dont m'avais parlé Otto. Une femme voulait que je fasse un portait de l'un de ses chocobos. J'adorais ces oiseaux, c'était surement ce qui se rapprochait le plus de mes meilleurs amis. Au moins la motivation de pouvoir en côtoyer des nouveaux était présente.

Retour à Kalm pour quelques heures, mais cette fois ci ce n'était pas pour dîner avec mon père. J'étais tout de même passer lui dire bonjour avant de prendre la route jusqu'à surement le plus grande ranch du village. Je me demandais vraiment si j'avais bien fait d'accepter, n'ayant pas vraiment l'habitude de ce genre luxe. C'était presque mal à l'aise que je m'étais présenté à un homme qui m'avait interpellé. J'étais un peu en retard car sur la route j'avais arrêté ma moto en apercevant un paysage qui méritait d'être marqué sur une page. La nature ne cessait de changer, de montrer sa beauté pour mon plus grand plaisir. Rien à voir avec les murs en béton d'une ville. Les chocobos faisaient partis de la nature et j'avais hâte de faire la connaissance de mon sujet. Apparemment, je n'allai pas rencontrer la propriétaire de l'oiseau mais son fils. Peu importe, tant que j'avais les gils après.

- Bonjour, je suis Enoch Everglade. Le peintre.

Devant moi se trouvait un jeune homme dans une tenue pas vraiment très élégante mais vu l'odeur forte qu'il dégageait il avait dû nettoyer l'écurie. Au moins une personne qui s'habillait convenablement sur un lieu peu glamour. Vu l'énorme sac que je trainais avec moi remplis de tubes de peintures, de pinceaux et dont la palette en bois dépassait, il avait surement dû comprendre que je n'étais pas le plombier. Regardant un instant autour de moi, je tombais sur un chocobo. Il était vraiment magnifique et sans demander l'autorisation je m'approchais de lui.

- Coucou toi

Amoureux de ces créatures, j'avais appris à m'approcher d'elles sans les effrayer. J'avais même acheté quelques gâteries pour sympathiser et la récompenser à la fin de mon travail. Je n'avais pas besoin qu'un sujet soit fixe pour le peindre, mon cerveau était assez bien construit pour pouvoir rassembler les pièces du puzzle.

- Comment est ce qu'il s'appelle ?

Demandais je tout en caressant les douces plumes du chocobo. Il semblait en forme et bien traité. Je n'étais ceci dit pas un vétérinaire mais si il était maltraité, il ne m'aurait pas laissé approcher.
Revenir en haut Aller en bas

Gabriel Cendre-Tallerond
Gabriel Cendre-Tallerond

Date d'inscription : 17/12/2019
Messages : 95
xp : 2917

Feuille de personnage
Gils: 690
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue89/221Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (89/221)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue46/46Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (46/46)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyLun 9 Mar - 16:19

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Ah. Il était là. Enfin. En retard, d’où le « enfin ». Gabriel n’était pas vraiment tatillon sur ce genre de chose là, Enoch avait de la chance. Si c’était Dame Cendre-Tallerond qui s’occupait de cette petite affaire, elle n’aurait pas manqué de piquer une crise. Le jockey comprenait que parfois, dans la vie, on avait des imprévus, et quand bien même on payait grassement quelqu’un pour accomplir une tâche, cette personne restait un être humain libre, toute sa vie ne devait pas être inféodé à ses créanciers. Le jeune homme fût surpris, plus qu’énervé, en posant pour la première fois les yeux sur l’artiste. Il venait tout juste de passer une nuit… intéressante avec une délicieuse demoiselle venant tout droit de Wutaö. C’était l’une des premières fois qu’il voyait quelqu’un de ce pays lointain et mystérieux, et voilà qu’un autre de ces habitants arrivait sur le pas de sa porte. Enfin. Sur le bord de l’enclos à chocobo, pour être un peu plus précis. Enoch ne s’était pas présenté à la porte, il avait dû voir la foule sur le côté le long de l’enclos et de l’écurie et c’était là qu’il était venu. Peut-être que c’était inconvenant, mais au moins il faisait preuve d’intelligence. Pas de perte de temps. Pas d’attente inutile. Le temps de chacun était précieux.

-Gabriel Cendre-Tallerond. Enchanté. Vous deviez attendre ma mère, mais elle n’est présentement pas là. Elle s’en excuse. C’est donc moi qui m’occuperai de vous aujourd’hui.

Elle s’en excuse. La blague. Non, elle n’avait rien dit de tout cela à son fils, cette fichue Dame Cendre-Tallerond mais qu’importe. Dire la stricte vérité à Enoch, en cet instant, aurait été blessant et franchement méchant. Ce n’était pas le moment de le vexer, ni de l’agresser. N’était-il pas son invité, après tout ? Gabriel voulut enchainer sur la suite, lui expliquer ce qui allait se passer précisément mais… l’artiste avait autre chose en tête, visiblement. Sans crier garder, il s’approcha de l’un des chocobos qui trottait doucement dans l’enclos. Les poils du jockey s’hérissèrent aussitôt, et il se garda bien d’offrir une remarque cinglante à son interlocuteur. Il n’avait jamais compris pourquoi des étrangers pensaient qu’il était convenable d’ainsi toucher et s’approcher d’un animal de compagnie. Est-ce que vous laisseriez quelqu’un caresser votre gosse ? Probablement pas. Et tous ces piafs étaient la famille de Gabriel. Ses frères, oncles et enfants. Ce n’était pas gravissime, Enoch allait devoir en dessiner un de toute façon mais bon… Le plus inquiétant, dans tout ça, c’était que l’artiste aurait pu faire une bêtise, énerver l’une des bêtes, se mettre en danger. Heureusement, ce dernier semblait s’y connaitre. Un tout petit peu. Ouf.

-Elle. Elle s’appelle Sera. L’un des premiers chocobos que mon père a acheté. Bientôt, elle viendra avec moi. Je vais vous présenter le nouveau-né que vous aurez à dessiner. Il est un peu plus loin.

Oui, parce que quand son père avait fini de faire joujou avec les chocobos, quand ils devenaient âgés, ou se blessaient, Monsieur Cendre-Tallerond n’en voulait plus. Quel homme détestable. Gabriel finissait toujours par ramener ces braves bêtes dans son propre ranch. Ce serait le cas de Sera, bientôt. Peut-être même d’ici son prochain départ, allez savoir. Faisant un simple de signe de main à son interlocuteur, pour lui demander de le suivre, le jockey prit les devants, longeant l’enclos où certains chocobos continuaient à se dépenser. En quelques instants seulement, ils arrivèrent face à l’imposante écurie du domaine.

-Furie se cache quelque part par là. L’un des employés a voulu le faire sortir pour jouer, juste avant que vous arriviez et depuis… Il met le boxon dans l’écurie.

Et sur ces quelques mots, Gabriel poussa les lourdes portes de l’écurie. A sa grande surprise, il n’eut pas à chercher bien longtemps pour l’adorable Furie. Ce dernier, toujours en liberté, profita de l’ouverture des portes pour s’enfuir. Ou plutôt se jeter tête la première contre le torse du jockey, piaffant de… plaisir et d’hilarité ? La journée promettait d’être intéressante.
Revenir en haut Aller en bas

Enoch Everglade
Modo
Enoch Everglade

Date d'inscription : 21/09/2019
Messages : 292
xp : 5717
Localisation : Edge

Feuille de personnage
Gils: 1036
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue230/312Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (230/312)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue54/54Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (54/54)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyDim 15 Mar - 19:57

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Je n'avais pas pris le temps de prendre le nom complet de ma cliente, j'étais donc un peu amusé lorsque le jeune homme en face de moi s'était présenté à son tour. Il était évident qu'il n'était pas la dame à laquelle je m'attendais. Ça ne me dérangeait pas de me retrouver avec le fils, tant que j'étais payé à la fin. Et puis c'était un bébé chocobo que je devais peindre et non sa propriétaire. Le ranch était tellement immense qu'il y avait pas mal de ces fantastiques oiseaux pour mon plus grand plaisir.

- Il n'y a pas de soucis

J'avais quand même rassuré Gabriel sur ce point, pour ne pas qu'il se sente mal à l'aise. Les chocobos sentaient ce genre ce chose, c'étaient des créatures sensibles après tout. C'était pour cette raison que les jockeys étaient très proche de leur monture. Peut être que j'aurai pu faire ça comme métier, mais je n'aimais pas trop la foule ni avoir les yeux rivées sur moi. C'était pour cette raison que mes peintures se faisaient dans l'ombre, signé anonymement par un pseudo que j'avais inventé au coin d'une toile. Pas question de faire une galerie pour exposer mes œuvres. J'étais de toute façon pas le genre de peintre à réaliser quelque chose tous les jours. Il me fallait suffisamment d'inspiration et d'imagination pour que le résultat soit plaisant pour moi.  J'étais toutefois confiant en mes capacités pour un portrait, représenter la personne à travers une toile c'était facile.

Je m'étais approché de l'un des chocobos, qui se révélait être une femelle. Je n'étais pas assez expert pour distinguer le mâle de la femelle, mais ce n'était de toute façon pas vraiment un détail qui m'intéressait.

- Vous possédez aussi un ranch quelque part ?

Demandais je tout en le suivant, apprenant qu'il comptait emmener Sara avec lui. Je préférerais croire qu'il emmenait la chocobo se reposer ailleurs qu'une autre fin plus funeste. Je n'étais pas assez idiot pour penser que des personnes ne se débarrassaient pas d'eux une fois que ces grands oiseaux étaient trop vieux. Actes que je ne comprenais pas du tout, mais l'homme était cruel par nature.
A ma plus grande joie tout de même j'avais tout le loisir d'être entouré par des chocobos qui gambadaient joyeusement, bien loin des enclos de Edge où ils étaient confinés. J'aurai aimé m'attarder plus longtemps mais Gabriel continuait de marcher.

- Furie ? Vous l'avez appeler ainsi parce qu'il court partout ?

J'étais curieux de connaître la raison de son nom. Je n'allai pas tarder à faire connaissance avec le bébé chocobo. A peine Gabriel avait il ouvert les grandes portes de l'écurie qu'une petite poule à plume lui avait foncé dessus.

- Je crois qu'il s'amuse bien

Ce nouveau né était plein d'énergie, ça n'allait pas être facile de le laisser quelques minutes immobile, le temps que j'imprime son image dans ma mémoire. Je réfléchissais à une solution, mais en voyant le chocobo se frotter contre Gabriel elle était toute trouvée.

- Je vais avoir besoin de vous pour qu'il reste calme...il est si petit que ça sera facile pour le maintenir...Peut être pourriez vous lui chanter quelque chose ?

J'avais remarqué que les chocobos que je venais visiter à Edge si je me mettais à chantonner, étaient moins excités. Bien sur il fallait pas hurler à s'en casser la voix. Simplement murmurer était suffisant car les chocobos avaient l'ouïe fine. C'était pour cette raison que ce n'était pas évident de les capturer.
Revenir en haut Aller en bas

Gabriel Cendre-Tallerond
Gabriel Cendre-Tallerond

Date d'inscription : 17/12/2019
Messages : 95
xp : 2917

Feuille de personnage
Gils: 690
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue89/221Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (89/221)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue46/46Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (46/46)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyMar 31 Mar - 20:33

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Enoch était… étonnamment sympathique. Généralement, les artistes, même en herbe, se pensaient mieux que tout le monde. Ce n’était pas la première fois que Gabriel voyait l’un des « protégés » de sa mère. L’était-il, sous l’aile de Dame Cendre-Tallerond, de toute façon ? Si cela avait été le cas, elle aurait fait l’effort d’être ici alors… Qui était-il ? Cet inconnu était poli, respectueux du temps des autres, quoi qu’un peu froid. La froideur n’avait jamais dérangé le jockey, bien au contraire. Certaines personnes feraient mieux d’apprendre à se taire. Le silence avait quelque chose de… réconfortant. Et en disait souvent bien plus que de vaines paroles. Peut-être qu’Enoch faisait simplement preuve de courtoisie, mais c’était mieux que rien. Il essayait vraiment de s’intéresser à ce que le jeune héritier lui racontait. Ses questions étaient nombreuses, mais loin d’être stupides. Gabriel avait lancé l’hameçon, surtout, et il était plaisant de voir son interlocuteur réagir.

-Oui. A quelques kilomètres de Costa del Sol. Mon père n’est pas intéressé par les chocobos maladifs ou trop vieux. Moi, cela m’indiffère. J’aime m’occuper de ces nobles bêtes en dépit de tout. Sera sera bien mieux avec moi.


Si Gabriel essayait de se contenir, il ne pouvait vraiment dissimuler la haine qu’il vouait à son père. Quel affreux personnage. Sera avait été une si gentille fille, avait gagné des centaines de course. Belle, rapide, gentille. Et voilà qu’en prenant de l’âge, elle perdait toute sa valeur. Mais pas aux yeux du jeune homme. Bien au contraire. Comme si on se défaussait des personnes âgées car elles étaient « inutiles ». Oh… C’était déjà ce que d’horribles personnes faisaient. Se comporter ainsi avec des bêtes était déjà scandaleux, mais avec d’autres êtres humains… Cette simple pensée donnait la nausée à Gabriel. Il ne comprenait pas qu’on ne puisse pas vouloir le bonheur des autres, même des inconnus. Pour l’argent, pour le dérangement, certains n’essayaient jamais de faire le bien autour d’eux. Même quand son père serait alité, mourant et débile, Gabriel ne l’abandonnerait pas. Peu importe le passé. Son comportement odieux. La dignité humaine était pour tous.

-C’est exactement pour ça, oui. Furie est particulièrement énergétique. Enfin, tous les petits chocobos le sont plus ou moins. Disons que lui c’est plus.

Et voilà que maintenant, ledit chenapan se débattait contre le torse du jockey. Gabriel ne put réprimer un petit rire alors que la bestiole se déchainait contre lui. Heureusement qu’il était encore un bébé. Un coup de bec d’un chocobo adulte aurait bien pu vous conduire droit à l’hôpital. Le jeune homme passa sa main dans les plumes du petit, l’ébouriffant avec malice. Furie sembla apprécier ce petit geste, puisqu’il se calma presqu’aussitôt et vint se lover toujours plus près de Gabriel. Avec ce dernier enfin calmé, il le prit dans ses bras sans trop de problème, s’y connaissant visiblement mieux que quiconque dans ce domaine-là. Mal attraper un chocobo, c’était prendre le risque de faire mal à la bête, et de se faire mal à soi-même également.

-Je n’avais jamais imaginé vous laissez seul avec lui. En un claquement de doigt, il aurait bien pu se jeter sur votre toile et la déchirer. Est-ce que je dois… le tenir tout le long, ou bien vous avez simplement besoin qu’il reste immobile le temps de faire une ébauche ? Cela risque de prendre longtemps, c’est ça ?


Quand bien même il devait faire plaisir à sa « mère », Gabriel n’avait pas forcément l’envie de passer 5 heures avec l’artiste. Sa présence ne lui était pas désagréable, comme vous le savez déjà, mais bon le jockey avait d’autres chats à fouetter. Il pouvait laisser les employés de son père tout faire, mais il détestait cela. Un long soupir s’échappa d’entre les lèvres du jeune homme. Sans dire un autre mot, Gabriel commença à se diriger vers la maison, Furie entre les bras.
Revenir en haut Aller en bas

Enoch Everglade
Modo
Enoch Everglade

Date d'inscription : 21/09/2019
Messages : 292
xp : 5717
Localisation : Edge

Feuille de personnage
Gils: 1036
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue230/312Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (230/312)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue54/54Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (54/54)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyMar 7 Avr - 18:50

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Gabriel venait donc de Costa Del Sol. Je me demandais bien ce qu'il était venu faire ici. Peut être pour récupérer des chocobos avant que son père ne les coupe en morceaux pour un barbecue. Rien que d'y penser j'en avais la nausée. De toute façon je ne comprenais même pas pourquoi on abandonnait un animal parce qu'il était vieux ou malade. On ne le faisait pas avec les humains - sauf les insensibles alors pourquoi avec un animal cela serait différent ?

- Heureusement qu'il existe encore des personnes comme vous pour les aimer jusqu'au bout

Si ça ne tenait qu'à moi j'aurai élevé des chocobos mais ma vie avait prit un autre tournant plus porté vers l'art. De toute manière, je n'avais pas les fonds pour investir dans un ranch et mon père adoptif non plus. J'étais donc un peu chanceux de me retrouver dans un endroit où il y avait pleins de chocobos. Bien sur c'était des créatures très appréciées des humains en général alors il n'était pas rare de voir des photos ou des dessins sur les marchés. C'était tout de même une surprise pour moi d'avoir été appelé pour faire le portait d'un bébé qui visiblement appartement à une famille assez riche. Vu le montant que m'avait donné Otto si je faisais bien mon job.

- Il est vraiment adorable

Un sourire sincère avait éclairci mon visage tout en regardant le petit Furie qui tenait de se battre avec Gabriel. Ce dernier et le chocobo avaient l'air de bien s'entendre, on sentait la complicité entre les deux. C'était une bonne chose pour que je puisse peindre Furie que le fils de la famille soit présent. Bien sur, je n'avais jamais pensé que Furie serait seul avec moi. C'était tout à fait impossible et je lui aurais demandé de rester. Je ne pouvais pas tenir mon pinceau et le chocobo en même temps.

- Non juste quelques minutes suffiront, j'ai une mémoire photographique...et à vrai dire les sujets statiques m'ennuient un peu et sont peu motivants pour l'inspiration. Le voir gambader et jouer avec vous me permettront de saisir toute la personnalité de Furie et d'en imprégner la toile

Expliquais-je à mon interlocuteur. Ensuite combien de temps cela mettrait, je ne pouvais pas vraiment dire. L'art était difficile à évaluer en durée, surtout quand on était inspiré. Il m'était déjà arrivé de faire une nuit blanche pour terminer une œuvre. Je n'étais même pas sur que Gabriel avait compris tout mon charabia mais ce n'était pas important de toute manière. C'était mon métier, pas le sien.
En attendant on se dirigeait vers la maison où j'espérais une pièce avait été arrangé pour moi et non un petit coin dans le salon.
Revenir en haut Aller en bas

Gabriel Cendre-Tallerond
Gabriel Cendre-Tallerond

Date d'inscription : 17/12/2019
Messages : 95
xp : 2917

Feuille de personnage
Gils: 690
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue89/221Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (89/221)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue46/46Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (46/46)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyJeu 16 Avr - 14:04

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Il le complimentait. Mignon. Si Gabriel était un poil plus sensible, il se serait peut-être mis à rougir bêtement. Cela faisait plaisir, d’entendre une telle chose. Les gens gentils et serviables se faisaient de plus en plus rare. A croire que passer pour un gros con était presque à la mode. Le jeune homme ne connaissait pas encore très bien Enoch, mais du peu qu’il voyait, il l’appréciait beaucoup. Poli, plus ou moins ponctuel, gentil, direct aussi. Mais être direct n’était pas un défaut. Bien au contraire. Gabriel aurait aimé pouvoir émuler cette facette de la personnalité du peintre. Oh oui. Il aurait aimé tout envoyer en l’air, dire à ses parents de se démerder, qu’ils sont horribles… Il aurait aimé dire à Levia qu’il voulait rester plus longtemps avec elle. Qu’il voulait son numéro. Qu’il était difficile de vivre, en ce bas monde. Le meilleur, dans tout ça, c’était qu’Enoch semblait partager sa passion pour les chocobos. Il était émerveillé à chaque fois que l’une de ces nobles créatures faisait son entrée. A croire que les poussins avaient préparé une parade nuptiale pour le passage de l’étranger. C’était attendrissant et… un peu flippant aussi.

-Oh… Merci. C’est la moindre de choses. Je ne comprends pas que certains puissent faire tout l’inverse. Ou rien. J’aimerai que mes actions se rapprochent un peu plus de la « normalité » mais bon… On vit dans un tout autre monde hein ?

Enoch le guida pas à pas pour la procédure, et Gabriel lui en était extrêmement reconnaissant. Il avait déjà aidé sa mère par le passé, mais pas avec une bête aussi sauvage. Furie était un challenge, sans aucun doute. Il allait surtout être plus facile de jouer et de chahuter à travers toute une pièce plutôt que de le tenir en place. A cet âge-là, un bébé chocobo avait besoin de jouer, de se dépenser. Le jockey se demandait bien si Furie serait un jour un chocobo de compet. Il avait beaucoup d’énergie à revendre et… Oui. C’était une très bonne idée, qui venait de lui tomber sur le dessus de la tête. Peut-être que ça valait le coup de le chouchouter tout particulièrement. Peu importe.


-Parfait ! Le tenir en place plus de 30 secondes semble improbable. Si on peut jouer à la place et que cela vous convient, c’est parfait. Mais… Vous imprégnez comment la personnalité d’un animal, dans une toile ? Désolé pour la question mais l’art c’est… pas trop mon truc.


Gabriel ne mentait pas. Certes, il avait eu une des meilleures éducations de toute la planète mais… l’art n’avait jamais été son truc. Il avait toujours préférer le sport, ou la bagarre. Il n’était pas jockey chocobo pour rien après tous. Les pas de cet improbable duo les menèrent finalement jusqu’à l’intérieur du ranch… Qui n’avait franchement rien d’un ranch. Entre la taille de l’endroit et le décor, parler d’un manoir était un peu plus approprié. Tout était tape à l’œil chez les Cendre-Tallerond. Du marbre, des tableaux, du velour. Rien d’étonnant, ils étaient riches riches mais bon… on pouvait presque se dire que la dame de la maison avait presque mauvais goût. Ce n’était pas au goût de Gabriel, en tout cas. Il trouvait ce décor froid, sans vie. On pourrait penser que la maison familiale serait chaleureuse, mais c’était mal les connaitre. Long soupir.


Dernière édition par Gabriel Cendre-Tallerond le Sam 9 Mai - 16:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Enoch Everglade
Modo
Enoch Everglade

Date d'inscription : 21/09/2019
Messages : 292
xp : 5717
Localisation : Edge

Feuille de personnage
Gils: 1036
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue230/312Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (230/312)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue54/54Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (54/54)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyMar 21 Avr - 23:15

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Je faisais rarement des compliments mais l'environnement m'aidait beaucoup à me sentir d'humeur...sympathique. Et en même je n'allai pas cracher sur une personne qui prenait soin des chocobos et partageait la même idée que moi. Je pouvais me montrer insolent certes mais il n'y avait aucune raison actuellement de sortir les griffes. Peut être envers le père de Gabriel si je le croisais, je pourrais aisément lui dire ma façon de penser et le traiter de criminel. Heureusement, ce n'était pas le cas. J'étais seul avec le fils.

- hum...qu'est ce que la normalité au juste ? Je pense que les autres sont fous, et les autres croient que je le suis...

Déclarais-je avec un petit sourire. C'était un long débat ce genre de sujet et je n'étais pas venu ici pour savoir ce qui était normal ou non. Peut être que mettre fin à la vie des pauvres chocobos retraités était normal pour certains. Pour moi c'était de la cruauté pure et simple. Pour d'autres c'était aussi normal d'aller passer sa journée à picoler dans un bar, pour moi c'était inutile. J'avais encore pleins d'autres exemples en tête mais je pourrais y passer des heures à les énumérés mentalement. Le plus sur était tout simplement de toute façon d'agir comme le commun des mortels pour se fondre dans la masse. C'était la première chose que mon père adoptif m'avais dite. C'était cependant un exercice difficile pour moi car j'avais un peu de mal à me mettre à la place des autres. Raison pour laquelle je ne me forçais plus vraiment à le faire car c'était de toute façon inutile. Mieux valait rester dans son silence et faire l’invincible que de tenter de se mêler à une foule. Il n'y avait que moi et ma peinture dans mon monde habituelle et ça m'allait parfaitement. Mon père adoptif n'y étais pas vraiment, je le voyais aussi pas beaucoup surtout quand il était dans sa période à vouloir me caser avec une fille. Puis Otto n'était que mon "patron".

Enfin bref, heureusement il y avait les chocobos pour égayer ma bulle personnelle. En chemin j'avais expliqué à Gabriel comment allait se passer la séance. Pas besoin de tenir pendant une heure ce bébé adorable, je valais mieux qu'un piètre dessinateur de marché qui vous faisait payer 50 gils pour un portrait horrible sans âme.

- Comme je le fais avec un humain, tout simplement ! Les chocobos n'ont ils pas eux aussi des sentiments et des émotions ? Cette boule de plume était aussi heureuse qu'un enfant qui attendait sa mère à la maison

Expliquais je, en essayant d'être le plus clair possible. Pour moi cela paraissait évident mais pour quelqu'un qui n'y connaissait rien à l'art, c'était surement du chinois. Je réfléchissais donc à une meilleure plus simple de lui faire comprendre avant de me souvenir que j'avais dessiné un chien il n'y avait pas longtemps dans mon carnet. Je sortais donc l'objet de la poche intérieure de ma veste avant de tourner les pages pour montrer le dessin d'un chien esquissé au crayon. L'animal était tout seul sur le papier, fixant un point devant lui, un air triste dans ses yeux.
Revenir en haut Aller en bas

Gabriel Cendre-Tallerond
Gabriel Cendre-Tallerond

Date d'inscription : 17/12/2019
Messages : 95
xp : 2917

Feuille de personnage
Gils: 690
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue89/221Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (89/221)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue46/46Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (46/46)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptySam 9 Mai - 15:21

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Gabriel était d’accord avec son invité. Le principe même de normalité n’avait aucun sens. Ce n’était pas quelque chose d’objectif. Personne ne percevait vraiment le monde de la même manière. Et certainement pas sur tous les sujets. Le jeune homme était presque sûr qu’en creusant un tout petit peu, il serait capable de détester l’artiste. Car c’était la même chose pour tout le monde, ou presque. Bien éduqué par sa chère mère, il aurait été discourtois d’ainsi traiter Enoch. Et cela aurait été d’une hypocrisie effarante. On avait tous une part d’ombre. Tous nos contradictions. Malgré les apparences, Gabriel avait quelque part une âme de philosophe. Il aimait réfléchir à la vie, au sens de la vie, aux autres. A l’amour. Surtout depuis qu’il avait rencontré la si charmante Levia. Mais il ne le montrait pas. Parce qu’il ne le voulait pas mais surtout qu’entretenir de telles discussions ne l’intéressait. C’était comme se jeter volontairement nu face à une ruche. Stupide. Le jockey ne voulait pas être piqué et blessé. Et les gens étaient butés, de toute façon. A quoi bon perdre son temps ? Pour un homme comme lui, chaque seconde comptait. Ses journées étaient déjà beaucoup trop courtes alors…

-Vous avez raison. Aucun point de vue n’est nécessairement plus légitime qu’un autre. Il y a quelques exceptions mais... Nous en parlerons un autre jour. Si nous nous revoyons ?


Il lui rendit son sourire, un peu gêné par la tournure des choses. Gabriel ne s’attendait pas à avoir une telle discussion, et rencontrer un aussi étrange personnage. Le jeune homme ne savait pas dissimuler ses émotions. Il était comme un livre ouvert, il suffisait de plonger son regard dans le sien quelques instants et tout était révélé. Enoch y ferait peut-être attention, ou pas. Le jockey ne prenait jamais le temps se justifier. S’il se comportait d’une certaine façon, c’est qu’il le voulait et il n’y avait pas de discussion à avoir. Allait-il le recroiser, cet artiste, de toute façon ? Cela semblait peu probable. Gabriel résidait à l’autre bout du monde habituellement, déjà, mais en plus les chances de lui tomber dessus avec les millions de gens qui vivaient sur Gaïa. L’avenir était souvent plein de surprises, mais le jeune homme doutait d’en recevoir une autre de sitôt. Pas après celle qu’on lui avait si gentiment fait au Gold Saucer quelques jours auparavant. Gabriel n’avait pas vraiment d’amis. Il ne faisait pas confiance à grand monde. Si les choses se passaient bien, et qu’ils se revoyaient, peut-être finiraient-ils par être amis ? Enoch vint appuyer ses dires en lui présentant le dessin d’un chien.

-Ma question était un peu gauche. Je ne comprends pas vraiment comme on peut instiller une émotion dans une toile tout court. Humain ou non. Je n’ai pas trop la fibre artistique, dira-t-on. Je le connais pas ce chien, donc je ne sais pas trop quoi dire ou penser mh…


Les pas les guidèrent bientôt jusqu’à la salle où tout le nécessaire avait été installé pour cette « rencontre ». La véranda. Peut-être l’un des endroits préférés de Gabriel dans le domaine familial. Toutes ces jolies fleurs. La bonne odeur. L’air frais rentrant avec les panneaux ouverts. Comme si la nature s’invitait à l’intérieur. Une nature créée par l’homme, mais qui restait tout de même si agréable à découvrir. Au milieu de la pièce trônait fièrement un fauteuil en bois d’acajou et velours rouge. Dame Cendre-Tallerond s’attendait sûrement à un tableau du petit oisillon dormant paisiblement sur ce siège mais… Difficile à accomplir compte tenu des circonstances. Elle aurait ce qu’il était possible de faire, et tant pis si elle n’était pas contente. Le jeune homme décida enfin de relâcher Furie, prenant le temps de fermer derrière lui la porte menant dans la véranda. Hors de question qu’il s’échappe. Le petit chocobo sautait déjà dans tous les sens, piaffant avec joie. Gabriel ne put réprimer un sourire. Cette sale bête était craquante, il ne pouvait dire le contraire.

-Que fait-on maintenant ? Vous devez installer votre matériel ?

Revenir en haut Aller en bas

Enoch Everglade
Modo
Enoch Everglade

Date d'inscription : 21/09/2019
Messages : 292
xp : 5717
Localisation : Edge

Feuille de personnage
Gils: 1036
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue230/312Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (230/312)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue54/54Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (54/54)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyDim 17 Mai - 11:47

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Gabriel avait raison ce n'était pas le moment de partir sur ce genre de débat. Il y avait d'autres choses à faire que cela et à vrai je n'avais pas très envie non plus de me lancer dans une telle discussion. Le jeune homme n'avait pas eu le temps de me connaître en ces cinq minutes et je craignais qu'il ne se mette à me détester comme tous les autres à cause de ma façon de parler, d'être tout simplement. C'était bien pour cela qu'il était assez fou pour imaginer que nous puissions nous revoir. La demande m'avait d'ailleurs surprise, tellement on ne souhaitait jamais revoir mon visage.

- Oh et bien...j'imagine que je ne suis pas du genre à ignorer une personne

Sauf exception bien évidemment. Il y avait certains individus dont je n'avais pas très envie de croiser la route. La liste était plutôt longue de cet côté-là à vrai dire et en même temps cela devait être pareil de l'autre côté. Mon nom devait être inscrit en lettre noire et capitale dans l'esprit de pas mal de personnes. Pas dans le bon sens ceci dit. Peut-être que à la fin de la journée, Gabriel ferait de même.

Ce dernier déjà ne cachait pas le fait qu'il était nul en peinture, et il n'avait d'ailleurs pas une once d'imagination. Le dessin du chien que j'avais fait ne lui avais rien inspiré. C'était bien dommage, car j'aimais beaucoup cette petite œuvre. Peu importe si Gabriel était un esprit étroit, ce n'était de toute manière pas pour lui que j'allai faire le portrait de Furie. Sa mère saurait probablement apprécié bien plus mon chef d'œuvre que son fils.

- Ce n'est pas grave, il y a beaucoup de personnes qui sont dans le même cas que vous

J'espérais que Gabriel n'allait pas prendre trop mal ce que je venais de dire. Si le jeune homme se croyait exceptionnel c'était un peu loupé à présent. C'était dommage dans un sens car je connaissais peu de personnes avec qui discuter peintures. A part Otto bien évidemment mais il restait rarement chez moi pour papoter autour d'un chocolat chaud.
On était finalement arrivé dans une véranda, rempli de fleurs dont l'arôme remplissait la pièce. Un sourire appréciateur venait étirer mes lèvres. A l'aide des grandes vitrées la luminosité était parfaite. Le parfum adoucissait l'ambiance ce qui allait me permettre de peindre en toute sérénité. C'était tout simplement parfait. Madame Cendre-Tallerond avait bien choisi le lieu pour que je puisse faire mon travail. En revanche, je tiquais sur le fauteuil rouge posé dans la pièce. Surement le mobilier sur lequel Furie devait être. On ne pouvait hélas pas imposer un lieu à un chocobo comme on le faisait avec un humain. Vu comment la petite boule de plume courrait partout dans la véranda, ce n'était pas tout de suite qu'il comptait faire une sieste.

- Oui, vous n'avez qu'à jouer avec Furie en attendant pour qu'il se calme un peu...quoique...est-ce seulement possible ?

Demandais-je de façon rhétorique face à Furie qui piaillait comme le ferait un enfant en courant dans la rue. C'était vraiment trop mignon pour mon petit cœur. Et si j'avais pu je l'aurai adopté mais il avait une famille. Laissant Gabriel faire ou non ce que je lui avais dit, j'allai de mon côté poser mon sac avant de sortir le matériel nécessaire. Heureusement, la cliente avait pensé à poser un chevalet pour moi. J'avais apporté ma propre toile car je ne peignais pas sur n'importe laquelle. Je mettais donc l'attirail en place avant de sortir les pinceaux, la peinture et ma palette.

- Je suis prêt. Vous pouvez vous asseoir sur le fauteuil avec lui maintenant ? Chanter lui quelque chose pour qu'il vous écoute et reste immobile.

Même si Gabriel chantait faux ce n'était pas grave. Furie connaissait la voix du jeune homme c'était tout ce qui importait.

Revenir en haut Aller en bas

Gabriel Cendre-Tallerond
Gabriel Cendre-Tallerond

Date d'inscription : 17/12/2019
Messages : 95
xp : 2917

Feuille de personnage
Gils: 690
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue89/221Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (89/221)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue46/46Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (46/46)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyLun 25 Mai - 13:54

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Il n’était pas du genre à ignorer quelqu’un mh ? Soit. Il le notait dans un coin de son esprit. Mais Gabriel était bien différent. S’il l’accostait bêtement alors qu’il jouait son rôle dans les gradins, cela risquait peut-être de mal passer. En toute autre circonstance, il l’aurait accueilli à bras ouverts. Le jeune homme ne jugeait pas, et appréciait tous ceux ne lui faisant pas de sales coups. Tant qu’on ne l’offensait pas ou qu’on ne lui manquait pas de respect, le jockey aimait de tout son cœur. Fidèle en amitié, indulgent et respectueux. Quelqu’un de bien, peu importe ce que certains s’amusaient à dire. Bizarrement, Gabriel était honoré qu’Enoch soit aussi sympathique avec lui. Vu son humeur, et ce qu’il disait, il avait l’air d’être un garçon à problème. Ce genre de personne qui n’a aucun tact, qui se permet de dire des choses… offensantes aux mauvaises personnes. Le jeune homme aimait beaucoup les individus comme lui. Qui osait dire ce qu’il pensait sans aucune honte, sans hésiter un seul instant. Gabriel aurait aimé être un peu plus que ça. Mais il ne pouvait pas. Pour sauvegarder l’honneur de sa famille. Pour continuer à gagner sa vie. Sa vie n’était qu’un stupide un jeu. Un jeu dont il avait perdu le contrôle.

« Beaucoup de personnes ». C’était presque un euphémisme. Gabriel ne connaissait pas grand monde avec la fibre artistique… ni la créativité nécessaire pour réaliser de somptueuses œuvres. Par exemple, le jockey en avait de l’imagination mais… l’utiliser à des fins artistiques ? Coucher ses envies sur une toile ? Impossible. Car il ne savait pas faire. Ne savait pas comment exprimer ce qu’il ressentait. L’art n’était pas à la portée de tous. Mais comme beaucoup d’autres choses dans le monde. Être un sportif de haut niveau n’était pas pour tout le monde. Le jockey doutait fortement que son interlocuteur ait son physique. Toute personne avait un point fort, en ce bas-monde, et il fallait l’user jusqu’à la moelle. C’était ce que Gabriel avait eu l’intelligence de faire. Et il ne le regrettait pas. Ou juste un peu. Rien de tragique. Ou de triste. Dans tous les cas, la véranda semblait plaire à l’artiste. Il fallait dire que le cadre était idyllique. Le parfum délicat des fleurs. L’air de campagne s’infiltrant par les fenêtres ouvertes. Le soleil faisant des jeux d’ombres avec les plantes grimpantes encerclant l’endroit. Parfaitement divin. Tant que cela inspirait Enoch pour réaliser sa toile, il n’y avait rien à rajouter.

-Je… vais essayer de la calmer un peu. Difficile de l’épuiser mais disons que ce sera toujours mieux que… La situation actuelle. Difficile de peindre une tornade, j’imagine ?


Alors Gabriel le fit jouer. Furie adorait être poursuivi. Alors le jockey lui courut après de longuuuues minutes. Bien sûr, il aurait été capable de le rattraper en deux temps trois mouvements mais… il ne fallait pas bouder son plaisir à cette brave bête. Il espérait en tout cas que faire 17 fois le tour de la véranda allait le fatiguer. Sinon, il ne voyait pas quoi faire d’autre pour le calmer. L’assommer ? Non. Mauvaise idée. Déjà car il ne voulait pas toucher d’une telle manière l’un de ses fidèles amis mais… La toile risquait d’être terrifiante si Enoch le représentait ainsi. Après tout ce temps, Gabriel put remarquer des changements presque imperceptibles aux yeux d’un néophyte. Furie fatiguait. Enfin. Il fallait porter le coup de grâce. Le désintérêt. Le chocobo détestait qu’on ne s’intéresse pas à lui. Alors le jeune homme s’arrêta soudainement de le poursuivre. Furie poussa un petit cri strident, agacé, lorsqu’il se rendit compte que le jeu était fini… et que son maitre ne le regardait plus. Il essaya bien d’attirer son attention, en continuait à piaffer. Mais rien. Alors il s’approcha timidement de Gabriel, grimpant sur ses genoux, visiblement… calmé. Pour le moment.

-Je préfère… éviter de chanter. J’ai mes propres façons de calmer mes chocobos. Ce n’est pas nécessaire, si ? Je pense qu’il est prêt, en tout cas. J’espère qu’il sera calme suffisamment longtemps pour que vous puissiez commencer votre œuvre.
Revenir en haut Aller en bas

Enoch Everglade
Modo
Enoch Everglade

Date d'inscription : 21/09/2019
Messages : 292
xp : 5717
Localisation : Edge

Feuille de personnage
Gils: 1036
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue230/312Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (230/312)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue54/54Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (54/54)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyVen 5 Juin - 22:29

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

J'espérais que Gabriel n'avait pas trop mal pris ma remarque. Elle n'avait pas été dites en tout les cas méchamment. C'était simplement un fait que beaucoup de personnes n'étaient pas sensibles à l'art et le jeune en homme en faisait partie. Il fallait de toute manière de tout pour peupler la planète et puis Gabriel devait avoir d'autres hobbies dans la vie que de regarder des peintures. C'était surement pour cette raison que je sentais que cela l'ennuyait de devoir m'accompagner. Normalement cela aurait dû être sa mère mais visiblement cette dernière avait été retenue. Je ne savais pas pourquoi mais à mon avis j'aurai mal supporté la mère que le fils. En tout les cas je n'avais rien à lui reproché. Son amour pour les chocobos suffisait de toute façon pour lui faire gagner des points.

Madame Cendre-Tallerond même absente avait bien prévu l'endroit pour que je travaille. La véranda était tout simplement parfaite et je pouvais très bien m'imaginer ici peindre pendant des heures et des heures. Malheureusement cet endroit ne m'appartenait pas alors je devais me contenter de mon appartement pour laisser libre court à mes coups de pinceaux. D'ailleurs en parlant de pinceaux il était temps de sortir tout le matériel. Enfin, ça n'allait pas être bien utile si Furie ne cessait pas de bouger. Il me fallait tout de même un moment fixe pour pouvoir m'imprégner de l'image. J'avais donc proposé à Gabriel de jouer avec le petit chocobo pour le fatiguer un peu. Comme on le ferait avec un gamin surexcité à vrai dire.

- Je vous laisse faire. Rassurez-vous, peindre une tornade est très facile.

Avais-je rétorqué en songeant à mes anciennes œuvres. Elles n’étaient pas souvent très joyeuses alors j’avais déjà peint une tornade qui avait semé la mort et la désolation sur son passage. C’était un peu comme une météorite qui venait s’écraser sur une ville quand j’y pensais à présent.

Alors que je sortais mes affaires, je regardais le jeune homme courir après l'animal. Un père qui courait après son fils, c'était ainsi que je voyais la scène. Ce qui était assez bizarre mais un sourire amusé était tout de même apparu sur mon visage. Au moins, j'avais été tranquille pour tout mettre en place : la toile, la peinture et les pinceaux.

- J'ai vu ça...nul besoin de chanter alors, il a l'air d'être calme. J'ai juste besoin de cinq minutes, après Furie pourra faire tout ce qu'il veut !

Hormis bien sur sauter sur mon matériel mais je supposais que Gabriel allait veiller à ce que cela ne se produise pas. Attrapant tout ce dont j'avais besoin, je laissais mes mains dessiner sur la toile. Je n'avais aucun manque d'inspiration. D'habitude les portraits ce n'était pas du tout ma tasse de thé, et je me contentais simplement de représenter trait pour trait la personne. Mais là c'était différent. Je devais faire ressortir toute l'élégance de ces créatures et le côté mignon de ce bébé chocobo. Mais je ne refusais jamais un défi - ou en tout les cas très rarement. Il fallait vraiment que je sois contre le projet pour que cela arrive. Peindre un chocobo ne faisait pas partie de ma liste noire, heureusement pour Madame Cendre-Tallerond. Grâce à moi elle allait pouvoir accrocher un merveilleux tableau chez elle.
Revenir en haut Aller en bas

Gabriel Cendre-Tallerond
Gabriel Cendre-Tallerond

Date d'inscription : 17/12/2019
Messages : 95
xp : 2917

Feuille de personnage
Gils: 690
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue89/221Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (89/221)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue46/46Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (46/46)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyDim 14 Juin - 15:20

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Une tornade mh ? Jusqu’à présent, son esprit avait été incapable de comprendre. Il avait malgré tout cela pleine confiance en son interlocuteur. Une tempête s’échouant sur une toile grandeur nature. Parmi les nombreux tableaux de la collection des Cendre-Tallerond, de nombreuses œuvres représentaient la nature sauvage. Les éléments se déchainant, semant discorde et chaos un peu partout. Ce qui lui manquait, vint enfin à lui. Comme un puzzle se complétant enfin. Il se rappelait fuir devant certaines créations, alors qu’il était encore un enfant. Ces dessins et esquisses qui hantaient toutes ces nuits. Enoch avait raison. S’il était possible de transmettre le sentiment d’angoisse qu’on pouvait ressentir lorsqu’on se retrouvait dans l’œil du cyclone, tout était possible. Les possibilités étaient donc… infinies. Tout se jouait sur le talent de l’invité, au fond. Était-il capable de verser toutes ses émotions dans ses toiles ? Gabriel n’avait jamais vu le travail de cet artiste. Juste le croquis du chien. Qui était plus vrai que nature. Il n’avait d’autre choix que de lui faire confiance, de toute façon. Inutile de la lui retirer. Cela ne changerait rien du tout. A part peut-être l’offusquer. Et il ne voulait franchement pas qu’il se sente mal à l’aise. Au pire des cas, si sa création était un désastre, Dame Cendre-Tallerond ne pourrait rien reprocher à son fils…

Soupir de soulagement. Gabriel n’avait pas besoin de chanter. Il ne l’aurait probablement pas fait même si Enoch lui en avait donné l’ordre mais bon… Véritable plaisir que de ne pas vriller les tympans de son interlocuteur. Le jockey était doué dans bien d’autres domaines, mais tout ce qui touchait à l’art, ce n’était franchement pas son fort. Il lui arrivait de pousser la chansonnette avec ses amis, complètement mort dans l’un des bars du Gold Saucer. Peu probable qu’une telle chose arrive. Pas aujourd’hui en tout cas. Furie sur ses genoux, Gabriel laissa son regard charbonneux s’abandonner sur son fidèle ami. Plus une seule once d’intérêt pour l’artiste. Car il ne voulait pas le déranger alors qu’il travaillait. Mais surtout parce que Gabriel ne pouvait quitter de ces yeux cette sale bête. Pour l’empêcher de faire une irrécupérable bêtise s’il décidait soudainement de repartir en guerre. Le riche héritier ébouriffait les plumes de son fidèle compagnon, un sourire bienveillant sur le bout des lèvres. Il savait exactement où le caresser pour qu’il se tranquillise. Ça marchait visiblement… Très bien. Si bien que l’animal commença à s’assoupir. Tatie Morphée jouant son rôle à la perfection. Il espérait sincèrement que Furie ne se réveillerait pas. Pas tout de suite en tout cas. Qu’ils puissent tous deux expédier cette étrange rencontre, puis retourner à leurs occupations.

-Je pensais vous quitter aussitôt la séance commencée mais… Je n’ai plus d’autre choix que de rester ici. En espérant que ma présence ne vous dérange pas.


Oui, car dans tout ça, Gabriel se retrouvait bloqué ici avec son interlocuteur. Le moindre mouvement risquait de tirer de sa torpeur l’adorable bête alors… Plus question de bouger. Il avait presque susurré ces quelques mots, craignant de déranger Furie en se permettant de parler. Les prochaines minutes risquaient d’être… longues. Le jockey n’aimait pas patienter. Pas quand il ne pouvait rien faire. Et il doutait sincèrement qu’Enoch continue la conversation. Ne devait-il pas se concentrer sur son œuvre ? Pas besoin de le déranger inutilement mais tout de même…
Revenir en haut Aller en bas

Enoch Everglade
Modo
Enoch Everglade

Date d'inscription : 21/09/2019
Messages : 292
xp : 5717
Localisation : Edge

Feuille de personnage
Gils: 1036
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue230/312Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (230/312)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue54/54Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (54/54)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyLun 22 Juin - 18:22

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

En vérité je n'avais aucune envie d'entendre Gabriel chanter. Le fait qu'il ne désirait pas le faire m'arrangeait grandement car je n'aurai pas à me boucher virtuellement les oreilles. Créer une bulle pour faire abstraction des bruits qui m'entouraient. Peut-être que le jeune homme chantait bien, mais j'avais l'habitude de peindre dans le silence alors sa musique m'aurait déconcentré. Malgré le fait que je faisais ce que je voulais pour mes tableaux, il fallait tout de même que ma cliente ait quelque chose de réussie, sans aucune bavure.

A voir comment Gabriel et le chocobo s'amusaient je n'avais aucun mal à penser encore plus que cette personne adorait ces créatures. L'image était mignonne et méritait d'être peinte sur une toile. Tout à l'heure, peut-être. Les chocobos étaient appréciés par beaucoup de personnes alors je n'aurai aucun mal à vendre ce sujet. Le duo était parti s'asseoir sur la fauteuil laissé là, surement comme accessoire. Mais je ne considérais pas les chocobos comme des bijoux que l'on posait sur des coussins en velours. Le petit Furie s'était tellement dépensés qu'il avait commencé à s'endormir sur les genoux de son maître.

- Tant que vous restez silencieux ça ne me dérange pas

Tant qu'il était présent, le chocobo ne risquait pas non plus de se réveiller et de sauter partout dans la véranda une fois reposé. Je n'étais pas très bavard quand je peignais, alors Gabriel allait surement trouver le temps long jusqu'à ce que j'ai terminé. J'étais de toute manière concentré sur ma tâche, et si il m'adressait la parole, il y aurait un risque que je ne l'entende pas. Quand je peignais chez mon père avant de déménager, il fallait qu'il m'appelle au moins dix fois avant que sa voix ne m'atteigne. J'étais totalement absorbé par la toile, les coups de pinceaux guidés par mon esprit.

Une heure était passée, lorsqu’enfin je posais ma palette de couleurs. Me reculant un peu, toujours le pinceau en main. Il ne fallait louper aucuns détails, ne laisser aucun défaut. Après quelques minutes de contemplations j'étais plutôt satisfait de mon travail. Il n'y avait aucune trace du fauteuil sur la toile. Tout était focalisé sur Furie et sa joie de vivre. Rien qu'en le regardant, on se sentait beaucoup mieux.

- J'ai terminé. Vous voulez voir ?

Proposais-je en regardant Gabriel. Même si ce dernier ne connaissait rien à l'art et n'y était pas non plus sensible il pouvait toujours admirer son bébé à plume.


la peinture
Revenir en haut Aller en bas

Gabriel Cendre-Tallerond
Gabriel Cendre-Tallerond

Date d'inscription : 17/12/2019
Messages : 95
xp : 2917

Feuille de personnage
Gils: 690
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue89/221Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (89/221)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue46/46Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (46/46)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptyLun 6 Juil - 13:26

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

Si Enoch préférait le silence, Gabriel n’allait certainement pas se plaindre. Lui qui n’avait franchement pas envie de chanter une berceuse pour calmer Furie. D’autant plus que pousser la chansonnette risquait surtout de réveiller la bête. L’adorable petit chocobo se serait sûrement mis à piailler en cœur avec son maitre. On ne faisait pas plus mignon que cette belle créature. Le plus important, c’était surtout que ces trois là soient à l’aise. Et chanter risquait d’avoir l’effet inverse. Le jockey se retint de soupirer d’aise, alors que l’artiste lui confirmait qu’il n’avait aucunement besoin d’ainsi participer à ce moment d’art. L’inconscient d’Enoch devait sûrement le remercier. A par crier des chants grivois dans un bar après l’une de ses victoires au Gold Saucer, le jeune homme ne chantait jamais. Voix nasarde et désagréable. La musique, ce n’était vraiment pas son truc. Il n’en écoutait même pas, en général, préférant le silence. Lui qui aimait tant réfléchir, lorsque le silence s’installait, il pouvait prendre le temps de trier ses pensées, de revisiter ses plus beaux instants… et les pires. Vivement que cette séance prenne fin. Gabriel trouvait son interlocuteur plutôt charmant mais il avait d’autre chat à fouetter. Ou des chocobos, en l’occurrence. Il y avait encore tant de travail à faire dans les écuries.

-Si nous sommes d’accord, parfait. Il me tarde de voir le résultat.

Toute une heure venait de s’écouler. Gabriel aurait aimé dire qu’il n’avait pas vu le temps passer mais c’était tout l’inverse. Il détestait ne rien faire. Être ainsi oisif lui donnait presque la nausée. Il aimait être toujours en mouvement. Il lui arrivait de s’arrêter parfois, pour réfléchir et profiter un peu de sa solitude mais… difficile à faire avec un chocobo entre les cuisses et une artiste qui étudiant le moindre de ses mouvements. Au milieu de la séance, Furie s’était réveillée mais… il était resté calme. Piaillant d’aise lorsque ses petits yeux s’étaient réouverts. Mais il était resté là, préférant se faire ébouriffer les plumes par son maitre plutôt que de mettre le boxon, une fois de plus. C’était inhabituel. Gabriel était surpris. Cela se voyait mais… C’était une bonne surprise. L’animal était-il enfin en train de grandir, de s’assagir ? Soulagement. Ces derniers temps, le jockey passait tout son temps à lui courir après alors qu’il avait tant de choses à faire. Lui qui était si peu souvent dans le domaine familial devait profiter au maximum de son temps ici pour régler les horreurs créées par son paternel. Cet ogre qui gérait, à ses yeux, si mal le ranch. Il détestait avoir de telles pensées mais… Il aurait aimé qu’il disparaisse. Pour que le jeune homme prenne en mains ses bêtes. Qu’il les sauve de ce cauchemar.

-Oh oui bien sûr !

Enoch allait-il être à la hauteur ? Gabriel ne connaissait pas grand-chose de lui, mais le portrait du chien qu’il avait pu voir précédemment l’avait déjà convaincu alors… sauf problème majeur, le portrait de Furie promettait d’être parfait. Et la perfection fût, sans surprise. Il comprenait encore mieux ce que l’artiste avait essayé de lui expliquer, une petite heure auparavant. On sentait vraiment la personnalité de la bête au travers de la toile. Sa bonne humeur. Sa malice. C’était si beau. Si bien fait. Gabriel ne put s’empêcher de sourire alors qu’il observait le résultat de cette si longue séance. Sa tête hochait bêtement, sans qu’il ne contrôle quoi que ce soit, comme pour montrer qu’il approuvait la toile. Le damoiseau était presque jaloux. Il aurait aimé pouvoir créer quelque chose d’aussi pur et beau. Malheureusement il était déjà presque incapable de tenir un pinceau entre les mains alors bon… Il ne manquerait pas de complimenter son interlocuteur auprès de Dame Cendre-Tallerond. Et puis si elle n’était pas contente, Gabriel comptait bien l’engager pour réaliser les portraits de ses propres chocobos. Il avait du talent. Beaucoup trop de talent. Et il ne le prenait même pas de haut. Alors qu’il aurait pu. Car le jockey était un profane, lorsqu’il était question d’art.

-C’est très beau, Enoch. On retrouve l’esprit de Furie sans trop de problème sur votre toile. Merci. Ma mère appréciera grandement votre toile, j’en suis persuadé.
Revenir en haut Aller en bas

Enoch Everglade
Modo
Enoch Everglade

Date d'inscription : 21/09/2019
Messages : 292
xp : 5717
Localisation : Edge

Feuille de personnage
Gils: 1036
HP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue230/312Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (230/312)
MP:
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Left_bar_bleue54/54Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty_bar_bleue  (54/54)
MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade EmptySam 25 Juil - 21:00

Peins moi comme une de tes

françaises
Enoch & Gabriel

J'étais fier de mon travail et j'étais persuadé que Gabriel aussi allait être conquis par mes compétences. J'étais doué dans la peinture, personne ne pouvait le nier à par les jaloux. Car oui il y avait certaines personnes qui jalousaient mon talent et aurait bien aimé pouvoir peindre des aussi jolies toiles. Malheureusement pour eux, ce n'était pas le cas et leur œuvre ne ressemblait à rien du tout. C'était bien pour cette raison que je n'allai jamais à des vernissages ou autres évènements qui pourraient me causer du tort. J'avais bien assez d'ennemis comme ça dans ma vie, la plus terrible étant la vieille sorcière. Je ne pouvais pas m'empêcher de songer à elle quand je voyais un insecte mort ou une feuille d'arbre, m'imaginant que c'était elle que j'écrasais sous mes pieds. Dommage.

Enfin bref, je profitais de cette jolie véranda et de mon sujet trop adorable. L'autre personne présente ne dégageait pas du tout la même chose mais j'avais hélas besoin de lui pour maintenir le chocobo. Me retrouver seul avec le bébé aurait été une mauvaise idée à mon avis, même si j'avais un bon feeling avec les chocobos en général. Mieux qu'avec les humains en tout les cas. Gabriel allait donc devoir jouer les nounous le temps que j'imprime mon idée sur la toile. Vu le coussin et la chaise, Madame Cendre-Tallerond s'attendait surement à une autre peinture mais je n'étais pas quelqu'un qui dessinait une commande aussi précise. Je laissais mon cerveau faire ce qu'il avait envie et jusqu'à présent le résultat avait toujours plu. D'ailleurs, le temps était passé sans que je m'en aperçoive - ça avait dû être long pour Gabriel ceci dit qui n'avait pas bougé d'un cil durant tout mon travail. Je pouvais l'applaudir de loin et intérieurement.

- Et bien je l'espère...Si ce n'est pas le cas elle sait qui contacter et je rependrai mon tableau. Sauf si il vous plaît à vous ?

Jusqu'à présent personne ne s'était plains, mais il ne fallait jamais dire jamais. Du coup, la dame savait à qui s'adresser car je ne dialoguais jamais avec mes clients. Il ne valait mieux pas d'après Otto. D'ailleurs en parlant de ce dernier, mon PHS s'était mis à sonner. J'avais oublié notre réunion sur le travail que je devais fournir. Il était temps pour moi de quitter ce magnifique lieu. J'aurai bien aimé profiter des chocobos avant de partir.

- Je dois y aller. Merci d'avoir joué le rôle de mon assistant.

Déclarais-je avant de ranger mon matériel. Je m'approchais ensuite doucement pour Furie et m'agenouillais pour lui caresser ses plumes. Je sortais ensuite quelques friandises que j'avais achetées pour lui donner. Il avait bien le droit à une récompense. Je saluais une dernière fois Gabriel puis quittais les lieux pour rejoindre ma moto, direction Edge.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade   Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Peins moi comme une de tes françaises ☼ Enoch Everglade
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Enoch Everglade
» Enoch ~ Keep calm
» So, you're the artist ? - Enoch
» Enoch ~ I survived the hidden world
» Un hommage fleuri ☼ Enoch & Keelyn

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Final Fantasy VII : Rebirth :: Votre 1ère catégorie :: Anciennes catés :: Continent Est :: Kalm-
Sauter vers: